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Asana : la posture

Asana est une première étape, dont le premier objectif est de permettre au corps d’être plus perméable à l’énergie. Dans la perspective védique, tout trouble du corps provient d’un dérèglement de la circulation de l’énergie dans le corps. Ce dérèglement engendre des blocages.

L’asana agit alors à deux niveaux :

  • Niveau énergétique : il fait circuler l’énergie là où il y avait blocage

  • Niveau physique : il agit sur la colonne vertébrale que les asanas maintiennent souple et élastique

Asana comme pratique physique

Le Hatha yoga combat d’abord la rigidité de la colonne vertébrale, car une colonne qui perd sa souplesse est un signe de dégénérescence, puisqu’elle commande les fonctions importantes tandis que les autres parties du corps se partagent les fonctions secondaires. La rigidité corporelle indique une vie réduite au niveau cellulaire, organique et psychique.
Les actions de l’asana impactent l’ensemble du système nerveux car il équilibre les systèmes sympathique et parasympathique, le système endocrinien et les organes internes tout autant que les muscles, la respiration et la circulation sanguine. Il agit par compression, étirement, stimulation, décongestionnement et irrigation accrue du cerveau (importance des postures inversées qui irriguent le cerveau).

Asana agissant sur le mental

Il agit aussi au niveau mental et émotionnel car à chaque partie du corps physique correspond une partie psychique.
Certains yogis disent qu’en cas de maladie ou de douleur, la région physique atteinte révèle une résistance d’une partie psychique. Il suffit donc de connaître les correspondances entre les régions physiques et psychiques pour comprendre la cause de la maladie. Par exemple, la cage thoracique est étroitement reliée à la confiance en soi ou à l’angoisse. Une cage thoracique repliée, étriquée, est fermée à l’énergie et liée à la timidité, à une tension intérieure et à l’angoisse.

Autre exemple : dans la nouvelle science de la gymnastique psychanalytique (dont la « gestalthérapie » ou l’« antigymnastique » sont des facettes), on a constaté que le bassin et l’articulation coxo-fémorale étaient reliés à la sexualité.

Avec le temps, le travail de coordination entre le mouvement et la respiration conduit à une décontraction physique maximale ainsi qu’à une stabilité mentale et émotionnelle.

La posture optimale

Lorsque la décontraction maximale est atteinte, la posture peut se réaliser facilement et l’on peut dire que l’énergie circule alors librement (certaines postures peuvent d’ailleurs être à l’origine de réactions émotionnelles). En réveillant les « zones mortes » (blocages), l’asana libère des souvenirs inconscients ; en libérant ces émotions, il développe ainsi l’équanimité et la paix de l’esprit.
D’un point de vue pratique, le « vinyasa krama » assure la transition entre les postures d’une séquence et leur coordination avec la respiration. La pratique de la séquence du surya namaskar (la salutation au soleil) reflète cette aspiration dynamique.

Il faut cependant se souvenir que le vinyasa krama est une étape préliminaire de la pratique dont l’objectif reste la préparation du corps à la tenue prolongée de certaines postures clés.

Par exemple, les postures inversées (Sarvangasana et Shirsasana) peuvent être tenues une demi-heure voire plus avec l’entraînement. Certaines écoles choisissent de compter le nombre de respirations accomplies dans la posture pour en déterminer la durée. Ainsi, avec un rythme d’une respiration par minute (réservé aux étudiants entraînés), trente cycles respiratoires correspondent à trente minutes dans la posture.

De plus, les postures d’assise comme Padmasana (la posture du lotus) doivent pouvoir être maintenues confortablement longtemps, afin de permettre la pratique des étapes supérieures : Pranayama puis Introspection.

Cela nous conduira vers la véritable assise au-delà des postures : celle au cœur de l’être…

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