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Yama et Niyama : les préliminaires du yoga

Yama et Niyama sont les deux premières parties constituantes du Yoga et doivent donner une fondation morale adéquate pour l’entraînement du Yoga. Le fait même qu’ils soient cités en premier montre leur caractère fondamental. Avant de traiter des qualités morales et du mode de vie général impliqués dans Yama-Niyama, il est nécessaire d’expliquer certaines choses sur le rôle de la moralité dans la vie du Yogi.

La moralité comme fondation

Le principal objet de ce code éthique rigoureux est d’éliminer complètement tous les troubles mentaux et émotionnels qui caractérisent la vie d’un être humain ordinaire. Quiconque est familier avec le fonctionnement du mental humain ne devrait pas trouver difficile de comprendre qu’aucune libération des troubles émotionnels et mentaux n’est possible tant que les tendances traitées en Yama-Niyama n’ont pas été déracinées, ou du moins maîtrisées à un degré suffisant. La haine, la malhonnêteté, la tromperie, la sensualité, le désir de posséder sont certains des vices habituels et bien enracinés de la race humaine, et tant que l’être humain est sujet à ces vices, dans leurs formes grossières ou subtiles, son mental restera la proie de troubles émotionnels, violents ou à peine perceptibles, qui ont leur source ultime dans ces vices. Et tant que ces troubles continuent d’affecter le mental, il est inutile d’entreprendre la pratique plus systématique et avancée du Yoga.

Les Yama : un code de conduite

Les Yama sont un code de conduite dont l’expression est horizontale. Ils traitent de nos relations avec les autres et sont résumés et contenus dans le premier d’entre eux : Ahimsa, la non-violence.

  • Ahimsa = la non-violence
  • Satya = la vérité bienveillante
  • Asteya = l’abstention de vol
  • Brahmacarya = l’usage juste de l’énergie (continence)
  • Aparigraha = l’abstention d’avidité

Les pratiques incluses dans Yama sont, d’une façon générale, éthiques et restrictives, tandis que celles de Niyama sont disciplinaires et constructives. Le premier vise à poser la fondation éthique de la vie yogique et le second à organiser la vie du Sadhaka pour la dure discipline du Yoga qui doit suivre. Cette différence dans le but général de Yama et de Niyama implique une différence correspondante dans la nature des pratiques elles-mêmes.

Dans l’observance du Grand Vœu rattaché à Yama, le Sadhaka n’est pas requis de faire quoi que ce soit de particulier ; jour après jour, on lui demande de réagir aux événements et incidents de sa vie d’une manière bien définie, en exerçant les cinq vertus. Mais le nombre et le caractère des occasions qui se présenteront dans sa vie dépendront naturellement des circonstances. Par exemple, s’il choisit de vivre comme ascète dans la jungle, il aura peu d’occasions de mettre ces vertus en pratique. Le Grand Vœu le liera toujours, mais, si nous pouvons nous exprimer ainsi, il restera inopérant faute d’occasions concrètes pour le pratiquer.

Les Niyama : une discipline quotidienne

Il n’en est pas de même dans le cas de Niyama, qui implique des pratiques régulières, jour après jour, quelles que soient les circonstances dans lesquelles le Sadhaka se trouve. Il est important de comprendre qu’il n’est pas sage de commencer la véritable pratique du Raja-Yoga si Yama et Niyama n’ont pas été fermement instaurés comme facteurs déterminants dans la vie quotidienne du disciple. C’est la méconnaissance de ce fait qui engendre tant de troubles parmi les étudiants du Yoga en Occident.

  • Saucha = la pureté (reliée au corps physique et énergétique)
  • Santosha = le contentement (relié au corps émotionnel)
  • Tapas = l’austérité (reliée au principe de volonté)
  • Svadhyaya = l’étude de soi (reliée au corps mental)
  • Isvara Pranidhana = l’abandon au Divin (relié à notre être profond)
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